Le trésor plus enfoui que l’or et le diamant dans la terre de Walikale en RDC
Je devais normalement avoir honte de mettre aux yeux du monde pareille affliction qui nuirait à la réputation de mon pays. En écrivant ce billet, mon objectif n’est pas de dénoncer quoi que ce soit mais plutôt de déclencher une alarme, un SOS, pour la population de Walikale. Vivant au-dessus d’importants gisements des pierres précieuses, elle est, cependant, privé de ce trésor qui rend la vie vivable, viable, somptueuse et aisé : l’accès aux soins de santé.
Un sage a dit un jour, « A Walikale, les gens naissent pour vivre dans la misère la plus déplorable et meurent pour être enterré dans le luxe le plus fastueux, dans des sépultures taillées dans les gisements d’or et de diamant. »
Ne me demandez pas qui est ce sage qui aurait dit cela ni quand il l’a fait. C’est moi qui viens de le faire en écrivant ce billet. En effet, c’est ce que n’importe qui peut dire en observant le calvaire que vit la population de cette partie de la République Démocratique du Congo.
Muni de tout ce qu’il faut pour élever le niveau de vie de ses habitats, Walikale est aujourd’hui épinglé parmi les territoires les plus reculé, en termes de développement et de modernité en RDC.
A lire aussi : La légende des mines de Walikale en RDC
L’accès aux soins de santé, une affaire des riches
Le problème d’accès à la santé est d’actualité partout en RDC. Même dans les grandes villes, l’accès à la plupart des hôpitaux est une affaire des nantis. Les soins de santé y sont attribués en fonction de l’aptitude rémunératrice du porte-monnaie de tout un chacun. Ainsi donc, la médecine congolaise abandonne les démunis à leur triste sort. « Payer ou mourir », est le slogan adapté au système médical de la RDC.
A Walikale, cette situation est encore plus alarmante. Inutile d’y installer des infrastructures médicales conformes aux normes car la population n’est pas à même de payer la facture le coût des traitements reçus, comme si la santé avait de prix.
En dépit de trésors incommensurables que regorge son sol et son sous-sol, la médecine de qualité loge à des miles de ce territoire. Si on a la facilité d’y trouver la cassitérite, le coltan, l’or, et bien d’autres pierres précieuses, même à ciel ouvert, la santé est, quant à elle, invisible même au microscope. On dirait qu’elle serait enfuie dans les profondeurs insondables.
Commentaires