Mon coup de foudre pour le Rwanda

Article : Mon coup de foudre pour le Rwanda
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23 mai 2018

Mon coup de foudre pour le Rwanda

« Dieu se trouve partout mais le soir il revient dormir au Rwanda », proverbe Rwandais.
Je n’ai jamais compris la philosophie de ce proverbe et cela ne me surprend pas car le pays des milles collines c’est aussi le pays des milles surprises. Mais pourquoi Dieu devrait opter pour le Rwanda comme unique dortoir ? Mon récent voyage dans ce paradis africain m’a permis de le découvrir.
Mon voyage commence à Gisenyi, une ville qui est à l’Ouest du Rwanda et qui partage la frontière avec Goma, la ville congolaise qui m’a vu naître. De Gisenyi, j’ai pris un bus qui devait m’emmener à Kigali, la capitale Rwandaise. Avant de fouler le sol de la capitale, c’est le paysage verdoyant qui a le plus attiré mon attention, au point de me faire oublié que j’avais un livre en mains.

Nous avons marché sur des nuages

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Du brouillard dans des vallées au Rwanda
CC : Pixabay

Après 4 heures de route, mes yeux se sont posés sur des grattes-ciels, perchés sur des collines. Une ville qui s’élève sur des montagnes comme pour imposer à tous les regards de se tourner vers elle. A côté des ces maisons grandioses, ce sont les arbres qui dominent le visage de Kigali. L’air y est frais et le climat doux. De quoi charmer Imana (Dieu en Kinyarwanda) en lui offrant un environnement de choix pour son repos vespéral.

Il n’y a pas que les maisons qui sont perchées au Rwanda. Les routes aussi. Elles parcourent des collines élevées en offrant une vue panoramiques dans les profondeurs des vallées exhalant du brouillard tout alentour. Je me suis attardé sur ce spectacle on ne peut plus alléchant où j’ai vu le vent emporter des brouillards épais sous forme des nuages.
Je me suis retourné vers Providence Baraka, mon compagnon de voyage et lui ai soufflé : « regardes, nous marchons sur les nuages ». Sans vous mentir, pendant un laps de temps je me croyais déjà au ciel. Se retrouver au-dessus des nuages ça n’arrive pas deux fois dans une vie.
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Une route tracée sur la montagne
CC : Pixabay
Si Dieu a vraiment créé le monde, Il doit être fier de son chef-d’œuvre qu’est le Rwanda. A sa place, je n’aurais pas non plus besoin de passer mes nuits ailleurs, mis à part les exigences de l’ omniprésence. Ce pays offre une attraction hors-norme : des rivières par ci, des chutes d’eau par là. Des montagnes verdoyantes se suivent à perte de vue. Devant ce tableau merveilleux, mon ami Providence, ébahi, s’est exclamé : « Au Rwanda, c’est plus de milles collines. »

Le Rwanda est amour

Arrivés à Kigali, Providence et moi avons eu un problème de communication. Nous avons eu du mal à trouver un cyber café et communiquer avec les habitants de la ville n’a pas été chose simple. Alors que les Rwandais sont sensés être polyglottes, ils ne parlent mieux que le Kinyarwanda. La transition du pays de la francophonie vers l’anglophonie pèse encore sur les Rwandais, ils sont partagés entre un Français en agonie et un Anglais inaudible.
Curieusement, cela ne nous a pas coûté trop cher car les  Rwandais comprennent avec le cœur. Ils nous ont compris sans nous entendre. Qui plus est, cela nous a plutôt valu assistance. Je me souviens que, quand il m’a fallu passer un appel dans une cabine, j’ai été exempté du payement pour le simple fait que le revendeur d’unités a compris que j’étais un étranger. « C’est un service rendu », m’a-t-il dit.
Je me suis senti bien et fier de me retrouver étranger au Rwanda car cela m’a fait découvrir le degré de générosité de ce peuple enthousiaste. Si l’amour est charitable, le Rwanda est amour comme Dieu l’est aussi. Imana avait donc raison d’établir son dortoir au Rwanda car il est amour et il ne peut que vivre au milieu d’un peuple qui aime inconditionnellement.
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Commentaires

james
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Bonsoir,
Une bien belle promenade poétique avec vous. Évidemment cela provoque d'irrésistible envie de marcher sur les nuages. Je forme le vœu de m'y rendre un jour.
Et peut-être, un soir je rencontrerai Dieu qui aurait choisi le Rwanda pour dormir.
Sincèrement, quelle douce ballade !
Merci.