Ruyange Jean-Fraterne

La magie de mon premier baiser

On en parle beaucoup mais tout ce que je sais à ce sujet c’est que le premier baiser est réputé « romantique ». Les expériences, les souvenirs, la nostalgie du premier baiser varient d’une personne à une autre mais gardent toujours une chose en commun : Un coté spécial. Celui du mien semble encore plus spécial.

Tombé sous le charme

Je m’en souviens comme si c’était juste hier. Je revois pétiller sur son visage luisant un regard d’ange et un sourire qui a toutes les couleurs. J’avais l’impression qu’un arc-en-ciel auréolait ses lèvres. Et puis, sa voix caressante, mon coeur en demeure frissonnant depuis ce jour là.

Sur ses lèvres se distillait du miel, au fil de ses cheveux ruisselait de l’or, mon regard ne restait rivé qu’à ses gestes qui lui donner l’air de la madone. Je n’en doute une seule fois, elle était la réincarnation de la mère du Christ. – Que les cieux me pardonnent si je blasphème. –

Quel moment inoubliable, quelle chaleur pour ces trop courts instants ! L’extase inondait mon âme, mon coeur était en feu. Je l’ai pris par les hanches, je l’ai serrée tout contre moi et je l’ai susurré à l’oreille :

Tu es la rime de ma poésie

Tu es le sel de ma vie

La raison de ma folie

Et le charme s’est rompu

J’étais à deux doigts, ou, disons mieux, à deux lèvres, de ses lèvres quand je l’ai vu fermer les yeux. Elle s’apprêter à sentir mes lèvres se poser sur les siennes et on était tous deux dans un élan de passion. Je l’avais déjà conquis, j’en étais sur car elle se laissait faire et obtempérait devant les caprices et les désirs de mon empressement.

Et, enfin, ce fut le moment le plus agaçant, j’ai ouvert les yeux et elle n’était plus là. Je voulu l’appelé, crié son nom mais je ne connaissais même pas son nom. Je l’ai cherché tout au tour de moi mais je ne l’ai pas retrouvé, elle s’était envolée.

Je n’ai pas eu l’occasion de mordre ses lèvres malgré ces instants de bonheur partagé, elle ne m’a laissé aucune piste pour pouvoir courir à sa rechercher. Dans la détresse de ma solitude soudaine c’est mes draps qui me réchauffaient.

Je n’en revenais pas de ce coup dur, je me sentais abattu et c’est lorsque j’ai trouvé le confort que j’espérais auprès de mon oreiller que je me suis rendu compte que tout cela n’était qu’un rêve. Oh! non. Mon premier baiser n’était donc qu’une chimère.

Par Jean-Fraterne Ruyange


RDC : L’indépendance agonise, les internautes humorisent !

Le 57ème anniversaire de l’indépendance de la RDC a été un peu particulier. C’est sur la toile qu’elle a élu domicile depuis que le président de la République a annoncé son annulation dans un communiqué qui continue à faire vibrer la toile sous un ton humoristique.

J’ai voulu écrire quelque chose au lendemain du 30 Juin, date à laquelle nous commémorons l’anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance mais la mauvaise qualité de ma connexion ne m’a pas permis d’intégrer des publications Facebook et tweets dont j’avais besoin. Du coup, j’ai laissé tombé. Cependant, vu l’ampleur que continue à prendre l’humour lié à cet incident, je reviens sur mon article.

Comment est né ce drâme ?

Depuis notre accession à l’indépendance le 30 Juin 1960, nous  commémorons en République Démocratique du Congo, chaque année, ce « Jour sacré », à en croire notre hymne nationale. Son ambiance est devenu quasi traditionnelle : La fanfare, le défilé de l’armée et la police, le message du président de la République,…

Cette année, l’ambiance de cette journée mémorable s’est retrouvée obsolète suite à un message dans laquelle le président Joseph Kabila a fait savoir qu’il ne pourra pas tenir son discours pour des raisons de santé.

L’opposition congolaise n’a pas digéré cette attitude et l’a interprété sous diverses angles de vue.

Molière impliqué dans la maladie de Kabila ?

Mis à part ces déclarations des politiciens congolais, la couverture du « Malade imaginaire » a été repris par plusieurs internautes accusant le président Kabila de s’être inspiré de la célèbre scène de Molière. L’inspiration des internautes est allée plus loin et je me demandes si c’est en vue de chercher de précision sur la maladie dont il est question qu’ils ont détourner le sens du message du président, s’ils voulaient en venir à autre chose ou si c’est pour jeter de l’huile au feu.

L’humour au rendez-vous

L’ambiance traditionnel de la journée de l’indépendance ayant avorté, les internautes se sont tournés vers l’humour pour interpréter ce geste inédit du chef de l’Etat.

Par Jean-Fraterne Ruyange


Deux choses à ne pas confondre à la « Rumba congolaise »

La musique, la danse et la sape sont les termes-clés pour décrire un Congolais à l’étranger. La popularité et l’influence de la rumba congolaise dans le monde fait que tout Congolais se prétend musicien. Cela est dû au fait que les gens réduisent  ce genre musicale à certains aspects auquel il est lié.

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Koffi Olomide, adepte de la Sape et chanteur de la Rumba congolaise

Par Jean-Fraterne Ruyange

La rumba congolaise est un genre musical qui s’est implanté au Congo sous l’influence de la rumba cubaine. En effet, la transplantation de cette dernière dans notre pays est intervenue vers les années 1930 suite aux échanges entre les caraïbes et l’Afrique.

Elle se chante en lingala par les adeptes de la sape, la plupart du temps. La distinction est donc assez nette entre ces trois chose, notamment la rumba, un genre musical, le lingala, une langue, et la  sape, un courant. L’une ne peut être prise à la place de l’autre. Comprenons alors ces deux dernières :

1. Le lingala

La question du genre « Tu es Congolais ? Tu connais donc le lingala ? Chante-moi un peu s’il te plait…» m’est revenue à maintes reprises. Ceux qui maîtrisent moins le Congo pensent que le lingala est un genre musical. Le lingala c’est plutôt une langue des quatre langues nationales de la République Démocratique du Congo. Si à l’étranger les Congolais sont identifiés à partir du lingala c’est parce qu’elle est la langue de l’armée de notre pays mais aussi de la rumba congolaise, comme c’est de cela dont il s’agit ici.

Cependant, le lingala n’est même pas la langue la plus parlée du pays. Il vient en quatrième position, derrière le Français, qui est la langue nationale de la RDC, le Kiswahili et le Tshiluba. Cela n’empêche pas les Congolais qui ne parlent pas cette langue de s’accrocher à la rumba.

2. La sape

La sape en français renvoie à la mode ou à l’apparence vestimentaire. Chez les Congolais, c’est aussi une société – Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes -. Le courant des sapologues congolais remonte au sixième siècle et est proche du dandysme de l’Angleterre. C’est le même souci de paraître animant les sapeurs qui est présent chez les musiciens de la rumba.

Il est considéré que cette pratique a été copié auprès des colons par les indigènes africains qui voulaient s’intégrer dans leur cercle. Depuis lors, pour musiciens ou citoyen lambda, la sape occupe une place de choix. Elle fait partie intégrante de la culture congolaise. Elle est présente même sur la scène politique du pays. Si les musiciens de la rumba congolaise sont les adeptes de la sape les plus connus, tous les sapeurs ne sont pas musiciens. La sape n’est donc pas un mode de vie musicale.


Cette pauvre vieille

Mon premier poème sur mondoblog est un appel  que je lance à tous les jeunes qui me liront à offrir leur écoute et leur attention à nos vieux parents. Jeprofite donc de la journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées, célébrée chaque 15 Juin,  pour rappeler que le plus beau cadeau que nous pouvons leur offrir c’est un peu de notre temps; après tous les efforts qu’ils ont consentis pour faire de nous ces hommes et ces femmes que nous sommes devenus.

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Une vielle femme devant sa case

Par Jean-Fraterne Ruyange

Cette pauvre vieille, cette exploitée

Mettait en toi son espérance

Tu n’eus pour lui qu’indifférence

À peine était-elle écoutée

Cette pauvre vieille spoliée !

hghghghghjgjkgjkhgshjkgjhkgghghghgh

Elle te racontait sa souffrance

Ses ennuis, sesdifficultés

Attendant aide et délivrance

Pourquoi l’as-tu tant rejetée

Cette pauvre femme embarrassée ?

Elle cherchait dans son ignorance

Auprès de toi la vérité

Tu trouvas longue sa séquence

Et son refrain trop répété

Tu fus bien dur en réalité !

Au plus fort de son indigence

Tu l’as un peu, sans doute, aidé

Elle était toute reconnaissante

Sans que tu l’eusses mérité

Tu fus bien dur en vérité !

Son vieux mari, infirme et sourd

Et son frère, ivrogne buté

Lui rendaient le quotidien assez lourd

Le vin n’était jamais cuvé

De ce fils, ivrogne obstiné.

Elle-même, il faut le reconnaitre

Etait bien pénible parfois

Elle n’en faisait de vous mettre

Le même disque chaque fois

Qu’elle était pénible quelque fois !

Ses visites devinrent rares

L’âge et la maladie aidant

Son mari eut un violent cancer

Et s’en alla subitement

Solitude et misère aidant.

 Un jour on t’apprit qu’elle-même

Ne viendrait plus te déranger

Le Seigneur, pour sa paix suprême

Etait descendu la chercher

Plus elle ne viendrait te déranger.

Son pauvre souvenir te hante

Et vient souvent te visiter

Son âme désormais contente

N’a plus rien à te demander

Lorsqu’elle vient te visiter.

Implore toi-même indulgence

Que le Seigneur te prenne en pitié

Pour l’avoir, dans son indulgence

Aidée seulement à moitié

Que le Seigneur te prenne en pitié !


Policier Chance Kitsa Idi Assan, la mort d’un héro à Goma

La ville de Goma loue les mérites de Chance Kitsa Idi Assan, un policier exceptionnel, tué par des bandits armés qui tentaient de dévaliser une agence de mobile-banking dans le quartier Kasika. Le caporal Chance Kitsa, alias Idi Assan, est mort dans l’exercice de ses fonctions après avoir sauvé la vie du propriétaire de l’agence.

Le film de l’événement

Samedi 3 juin, fin d’après-midi. Cinq bandits armés attaquent une maison de service de mobile-banking dans la ville de Goma. Trois assaillants pénètrent dans l’agence, tandis que les deux autres restent dehors et tirent en l’air pour tenir la population à distance. Le policier Kitsa est à son poste à 20 mètres. Vite, il vole au secours d’une personne touchée par une balle. Chance Kitsa Idi Assan tire et réussit à tuer trois des assaillants. Un quatrième malheureusement touche le vaillant policier qui tombe. Ce bandit sera tué par la population en colère, témoin de la bravoure du policier. Le cinquième parvient à s’enfuir.

Idi Assan le policier est alors transporté d’urgence à l’hôpital, mais il ne survivra pas. Le propriétaire de l’agence, lui, aura la vie sauve. Sans peur face au péril, caporal Chance Kitsa, alias Idi Assan, a donné sa vie pour protéger l’agence et son propriétaire. La mort d’un héro que les habitants de Goma n’oublieront jamais.

Sa mort, tout un message

Quelques minutes après les faits, les réseaux sociaux s’enflamment et partagent les images de bravoure du policier. À Goma, les relations entre policiers et civils ont rarement été bonnes. Mais l’acte d’Idi Assan a changé la perception de la population en quelques minutes seulement. C’est une ville de Goma désormais unie qui s’est levée comme un seul homme pour rendre hommage à ce brave agent de l’ordre.

Les blogueurs et influenceurs de Goma ont décidé de lancer une campagne de sensibilisation pour venir en aide à sa famille, mais aussi pour immortaliser sa grandeur d’âme. Les notables du Nord-Kivu, plaident pour que le président de la République élève Idi Assan au grade de capitaine à titre posthume. Déjà lundi, lors du défilé hebdomadaire, le général Vital Awashango, numéro 1 de la police du Nord-Kivu, a honoré ce policier et promis de le décorer pour sa bravoure en l’élevant à un rang plus élevé au nom du commissaire général de la Police nationale congolaise.

 

Sa mort devrait inspirer d’autres policiers et agents de sécurité et leur rappeler leur mission : celle de protéger la population et ses biens. C’est également un message aux habitants de Goma, qui devraient faire confiance aux hommes en uniformes. La photo de Idi Assan est sur les profils des réseaux sociaux de milliers de Congolais, même au delà de Goma. Le héros a été enterré mercredi 7 juin 2017.

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