Deux choses à ne pas confondre à la « Rumba congolaise »

Article : Deux choses à ne pas confondre à la « Rumba congolaise »
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28 juin 2017

Deux choses à ne pas confondre à la « Rumba congolaise »

La musique, la danse et la sape sont les termes-clés pour décrire un Congolais à l’étranger. La popularité et l’influence de la rumba congolaise dans le monde fait que tout Congolais se prétend musicien. Cela est dû au fait que les gens réduisent  ce genre musicale à certains aspects auquel il est lié.

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Koffi Olomide, adepte de la Sape et chanteur de la Rumba congolaise

Par Jean-Fraterne Ruyange

La rumba congolaise est un genre musical qui s’est implanté au Congo sous l’influence de la rumba cubaine. En effet, la transplantation de cette dernière dans notre pays est intervenue vers les années 1930 suite aux échanges entre les caraïbes et l’Afrique.

Elle se chante en lingala par les adeptes de la sape, la plupart du temps. La distinction est donc assez nette entre ces trois chose, notamment la rumba, un genre musical, le lingala, une langue, et la  sape, un courant. L’une ne peut être prise à la place de l’autre. Comprenons alors ces deux dernières :

1. Le lingala

La question du genre « Tu es Congolais ? Tu connais donc le lingala ? Chante-moi un peu s’il te plait…» m’est revenue à maintes reprises. Ceux qui maîtrisent moins le Congo pensent que le lingala est un genre musical. Le lingala c’est plutôt une langue des quatre langues nationales de la République Démocratique du Congo. Si à l’étranger les Congolais sont identifiés à partir du lingala c’est parce qu’elle est la langue de l’armée de notre pays mais aussi de la rumba congolaise, comme c’est de cela dont il s’agit ici.

Cependant, le lingala n’est même pas la langue la plus parlée du pays. Il vient en quatrième position, derrière le Français, qui est la langue nationale de la RDC, le Kiswahili et le Tshiluba. Cela n’empêche pas les Congolais qui ne parlent pas cette langue de s’accrocher à la rumba.

2. La sape

La sape en français renvoie à la mode ou à l’apparence vestimentaire. Chez les Congolais, c’est aussi une société – Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes -. Le courant des sapologues congolais remonte au sixième siècle et est proche du dandysme de l’Angleterre. C’est le même souci de paraître animant les sapeurs qui est présent chez les musiciens de la rumba.

Il est considéré que cette pratique a été copié auprès des colons par les indigènes africains qui voulaient s’intégrer dans leur cercle. Depuis lors, pour musiciens ou citoyen lambda, la sape occupe une place de choix. Elle fait partie intégrante de la culture congolaise. Elle est présente même sur la scène politique du pays. Si les musiciens de la rumba congolaise sont les adeptes de la sape les plus connus, tous les sapeurs ne sont pas musiciens. La sape n’est donc pas un mode de vie musicale.

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