A Goma, la séduction en ligne et le harcèlement des jeunes filles sur Facebook

Article : A Goma, la séduction en ligne et le harcèlement des jeunes filles sur Facebook
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23 mai 2017

A Goma, la séduction en ligne et le harcèlement des jeunes filles sur Facebook

Récemment, un confrère de Habari RDC a écrit sur les inconvénients des mariages contractés sur Facebook, en République Démocratique du Congo (RDC). Lire son article m’a donné envie de savoir comment les gens parvenaient à tisser des liens amicaux via des réseaux sociaux, jusqu’à vivre des relations d’amour virtuelles, se soldant parfois par le mariage. Il existe même des astuces pour guider les sociaux-séducteurs. S’il y a bien quelques exemples de relations qui marchent, la séduction en ligne est, cependant, mal perçue par bon nombre des filles.

Cupidon a rejoint Facebook

Facebook ne comble pas seulement la distance entre des personnes qui se connaissent, il ouvre aussi des possibilités de nouvelles relations. Qu’il s’agisse de personnes vivant dans un même pays ou dans des pays différents, voire sur des continents différents. Il a même trouvé un « mot stratégique » pour qualifier les followers en les appelant amis.

Les rencontres virtuelles sur Facebook permettent aux « amis » de se suivre, de se parler, de se saluer, de partager de nouvelles informations, des photos ou encore des images. Elles permettent aussi aux gens de se connaitre et se découvrir pour des raisons très diverses. Les raisons sentimentales en font partie, elle sont donc aussi au rendez-vous. Comme l’a chanté Lara Fabian dans sa chanson Les amoureux de l’an 2000 :  « les battements de cœur se transmettent par ordinateur ». Cupidon a élu domicile sur la toile. Le clavier de l’ordi a remplacé son arc et l’internet ses flèches. Et comme toujours, quand il rate sa cible, les plaintes sont inévitables.

Selon une série d’articles de l’Express, dans la plupart des cas, le harcèlement sur les réseaux sociaux est la résultante d’une séduction qui a mal tourné (mis à part les cas de moqueries et le chantage). Ce phénomène s’accentue avec le développement du numérique et plusieurs cas négatifs sont tus, surtout en Afrique, souvent parce-que les victimes ne veulent pas parler, quant aux influenceurs, ils ne s’en préoccupent quasiment pas.

Séduction ou harcèlement ?

J’ai écouté les différents points de vue des amies que j’ai  consulté à ce sujet, mais au final je n’ai pas su prendre position. Pour certaines, favorables à la cyber-séduction, il n’y a rien de mal à se taper un ami, un copain ou un fiancé en ligne, et ce, dans la mesure où il y a une chance que ça marche ! Pour d’autres, cette pratique est loin des contes de fées où elles voudraient plonger. Facebook étouffe le romantisme car, pour ces dernières, une vraie relation amoureuse doit naître d’un coup de foudre : un regard charmant, un sourire séduisant… ou quelque chose du genre.
Pour elles, quelqu’un qui prétend t’aimer alors qu’il ne t’a jamais rencontré est suspect, c’est à priori mal intentionné. Du coup, elles sont hostiles à ce genre de rencontre, virtuelle au départ. En les écoutant, elles sont unanimes sur un bon nombre de points qu’elles critiquent car elles en sont victimes : « des avances incessantes de la part d’ inconnus, des messages indésirables et aberrants comme, par exemple, des photos ou film XXX, des publications impropres sur leur compte… la plupart avouent que ces inconnus solliciteraient aussi des photos où elles sont nues.

Celle qui m’a le plus étonné considère comme loosers et froussards tous ces mecs qui s’adonnent à la séduction en ligne. Pour cette amie, « ce sont des gars en crise de confiance qui passent par Facebook pour séduire. Et lorsque ça ne marche pas comme ils l’auraient voulu, ils se transforment en obstinés qu’ils ne sont pas forcément en réalité. »

Maintenant, les gars, vous êtes prévenus !  Revoyez vos tactiques de drague.

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