Ruyange Jean-Fraterne

En 2020 les natifs de la génération Y restent les personnes les plus spéciales

Au 30 décembre 2019, les cadets de la génération Y tendent vers les 25 ans. Cette génération, dite encore  » les millenials «  comprend les personnes nées entre 1980 et 1995. Mais qu’est-ce qui rend cette génération la plus spéciale dans le contexte de notre monde en pleine mutation numérique ?

Tout d’abord, l’objectif de cet article n’étant pas de distinguer entre elles les générations X,Y et Z, je ne vais pas m’attarder sur les définitions conceptuelles. Pour vous imprégner de cette classification et vous situez dans une de ces générations, c’est sur ce lien. N’oubliez pas d’apprêter vos calculatrices.

Génération Y, génération spéciale ?

La génération Y est à cheval entre deux générations complètement opposées :

L’une ante-internet, avant que la technologie n’envahisse tous les secteurs de la vie ; et l’autre, post-internet. Cette génération d’avant les natifs Y était de l’ancienne école et crois toujours au dur labeur. Pour la génération d’après, pas question de travailler dur, la technologie a tout allégé : « Never work hard, work smart ». C’est donc à la génération Y de balancer ces deux tendances opposées. D’où son premier mérite.

La génération Y a tout expérimenté

Les avancées technologiques opèrent des changements considérables au quotidien qu’il a été difficile d’apercevoir la disparition des certaines petites choses qui ont marqué la première décennie du 21ème siècle. Les natifs de la génération Y ont tout vu et ont eu la chance de tout manipulé. La radio, la télévision, mario, waptrick, Nitendo 64, Samsung, iPhone, PS4, Netflix, Snapchat, Mp3… Cette génération peut toujours expliquer aux cadets le lien entre le stylo et la bande cassette.

La génération X peut jusqu’aujourd’hui être victime d’une arnaque avec de simples courriels demandant de l’argent et offrant de l’amour. La génération Z, quant à elle, sait qu’il vaut mieux avoir 4 courriels, un pour les trucs séreux, un pour les médias sociaux, un pour les transactions financières et un pour expérimenter des choses auxquelles on n’a pas confiance.

Cependant, le débat reste houleux sur laquelle de la génération Y et de la génération la vraie native de l’internet ? Voici quelques éléments de réponse dans « Réponses d’une gen Z à un gen Y », un article de Clara Delcroix.

La génération Y devrait conduire toutes les nouvelles révolutions

La génération Y connaît les traditions et les remet en question en choisissant ce qui a du sens pour elle. La génération avant nous ne questionnait pas les us et coutumes et la génération après nous ne connaissait des mœurs et la culture.

La génération Y est le pont entre l’ère industrielle et l’ère d’Internet. Cette génération comprend parfaitement les deux côtés des choses par expérience. Cette génération devrait être au cœur de l’évolution du monde car les vieux ne comprennent plus ce qui se passe, et de même, les nouveaux ne comprennent pas d’où vient ce qui se passe.


L’invasion numérique impose la nécessité de la protection des données personnelles aux universités (Partie I)

Les attaques de cybersécurité sont devenues l’une des menaces les plus importantes pour les universités et des collèges ces dernières années. La première partie de ce billet décrit les risques de cybersécurité les plus importants dans le milieu éducatif, et la seconde viendra offrir quelques astuces sur la façon d’atténuer les cybermenaces et leur impact potentiel.

De la sécurisation de la recherche à la protection des dossiers des étudiants, en passant par le paiement du personnel, la confidentialité est une préoccupation clé dans tout ce que font les universités. Bon nombre des préoccupations des universités en matière de protection des données sont les mêmes problèmes auxquels sont confrontées les autres organisations. Les risques de sécurité des données d’entreprise, comme la mauvaise qualité du mot de passe et le téléchargement non sécurisé, menacent les universités de la même manière qu’elles menacent d’autres organisations et institutions.

Cyber ​​menaces à connaître

Les criminels ciblent les organisations éducatives pour un certain nombre de raisons. Les informations personnelles en constituent un élément majeur : un établissement détiendra des centaines ou des milliers de dossiers d’étudiants, y compris les noms, âges, adresses physiques et adresses électroniques. Ces informations peuvent être vendues illégalement, utilisées pour fraude à l’identité, ou détenues contre rançon. Les écoles et universités privées détiendront probablement également des coordonnées bancaires pour le paiement des frais, ce qui pourrait conduire à une fraude financière. Un autre objectif touche les programmes de recherche universitaire : les innovations scientifiques ou la recherche de pointe sur des sujets tels que l’énergie et la médecine présentent un grand intérêt potentiel pour les pirates informatiques dans d’autres pays.

Les types de cyberattaques les plus populaires sont les logiciels malveillants et le phishing. Il ne prend qu’une seule personne dans un établissement en cliquant sur un lien sur un site Web infecté ou dans un e-mail de spam, et un pirate a un accès au réseau. Cela n’aide pas que les adresses e-mail du personnel et des étudiants soient souvent très simples à deviner et, dans de nombreux cas, les informations par e-mail apparaissent sur le site Web de l’établissement.

Parfois, des informations sensibles peuvent être divulguées délibérément, peut-être par un employé rancunier. La protection contre une telle éventualité est un élément essentiel de la sécurité numérique du réseau.

En conclusion, il est tout à fait possible, et fortement recommandé, que tout établissement d’enseignement mette en œuvre une stratégie de sécurité réseau robuste, qui protège les données les plus sensibles, sans entraver le travail des enseignants ou des élèves. Cependant, en plus d’investir judicieusement dans les outils de sécurité en période de budgets serrés, il est important de s’assurer que le personnel et les étudiants ont une connaissance de base des cybermenaces et comment les éviter. Cela peut être aussi simple que de faire naître la nécessité, pour eux, de ne pas laisser un ordinateur portable connecté et accessible, et de ne pas enregistrer les mots de passe ou les laisser visibles.


Pour de la drogue, plus de repos éternel dans les cimetières de Goma en RDC

À Goma, une ville à l’Est de la RDC, vient de surgir le « Mugo », une forte drogue à base, semble-t-il, des os du squelette humain et « efficacement » celui des albinos. Une pratique barbare proche de l’endocannibalisme funéraire qui constitue un danger permanent.

L »ONG américaine, International Rescue Committee, avait chiffré à 5,4 millions de morts le bilan des combats au Kivu sur la période 1998-2007. Depuis lors, la situation ne s’est jamais améliorée. Par contre, le taux de mortalité s’accroit du jour au lendemain suite à une suite des guerres interminables qui touchent pour la plus part la province du Nord-Kivu. Difficile d’avoir un chiffre exact, mais les violences dans cette région de l’est du pays ont fait des centaines de morts et plongé dans le chaos les populations.

Selon cet article d’Afrique la Libre, tous les jours, depuis 2016, deux personnes sont tuées à Béni et Lubero. Bien que la ville de Goma ne soit pas directement concerné par ces massacres, on y signale aussi des cas de morts fréquents de suite soit d’une maladie, d’un assassinat cible ou même un accident de circulation. Les morgues de l’hôpital provincial et celle de l’hôpital militaire sont les plus fréquentées sur les cinq que compte la ville de Goma. La ville de Goma enterre ses morts aux cimetières de l’ITIG, Jolis bois, Gabiro, et pour les classes riches à Kanyamuhanga et Makao.

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Cimètières
Photo : Pixabay.com

Si dans les cimetières classe riche, il y a encore de la dignité, dans d’autres par contre, les morts ne reposent plus en paix. Si ce ne sont pas des tombes qui sont profanées, ce sont les vivants qui se disputent de l’espace avec les morts. La goutte d’eau qui vient déborder la vase, ce sont ces actions inhumaines familières au cannibalisme qui prennent de l’ampleur à Goma, la ville touristique de la RDC. En effet, certains jeunes insensés et sans scrupule déterrent les restes des corps humains, en tout cas pas pour des rituels traditionnels, mais pour en fabriquer une drogue poudrée qu’ils appellent « Mugo ». On n’est pas loin des faits constitutifs de l’infraction d’anthropophagie réprimée à l’article 62 du code pénal congolais ordinaire.

A lire aussi: Kargasok : une légende chinoise qui tue la jeunesse de Goma

Il est où l’humanisme ?

A Birere, le quartier le plus populaire et le plus chaud de la ville de Goma, plusieurs habitants s’accordent avoir déjà vu des jeunes du coin s’adonner à ces aberrations que moi-même je condamne. En plus, il y en a qui attestent avoir déjà consommé ce « Mugo » et qu’il devient plus efficace lorsque le squelette utilisé était celui d’un albinos.

 » J’habite à Kabutembo à côté des cimetières de l’ITIG. Très souvent avec mes amis, nous passons du temps à chercher de l’argent pour nous trouver à manger ou de quoi acheter de la drogue. Malheureusement certains de mes amis font des choses qui m’horrifient. Au fait, ils fabriquent une drogue qui s’appelle Mugo à base des os des squelettes humains « , m’a confié Trésor (Prénom d’emprunt).

Sans requérir l’anonymat, Muhindo m’a révélé, pour sa part, qu’il s’est impliqué dans cette activité car il n’arrive pas à se trouver de l’emploi malgré son diplôme d’État en techniques sociales.  » Si je ne gagne pas beaucoup dans la vente du Mugo c’est parce que mes clients insistent pour que je leur trouve les os des albinos pour que je sois bien payé. Mais le peu là m’aide à survivre quand-même car j’ai obtenu mon diplôme depuis 2011 et je suis au chômage depuis tout ce temps « , a-t-il dit

Je me demande du coup si l’insuffisance de la mélanine sur la peau des albinos aurait de l’impact sur leurs os aussi. Que les médecins, anatomistes et/ou dermatologues prennent du temps pour me répondre en commentaire.

L’être humain n’est-il pas en train de perdre son sens d’humanité ? Où est passé le respect dû aux morts ? C’est inacceptable, les vivants doivent du respect aux morts. Que les autorités s’investissent pour arrêter ces actes barbares, et sécuriser les cimetières pour permettre un repos paisible éternel à nos êtres chers.


Un matin, un débat : faut-il privilégier la Justice ou la cohésion sociale dans une zone post-conflit ?

Le matin du vendredi 30 Août me parut  unique en son genre. Il s’est tenu un débat à l’hôtel Bungwe de Goma où les jeunes venus des différents coins de la ville se sont réunis pour débattre au tour du dilemme qui se pose souvent après un conflit qui a connu des violations des droits de l’homme. Faut-il traduire en justice les coupables pour qu’ils subissent la rigueur de la loi ou faut-il privilégier la cohésion sociale en favorisant le pardon ?

Voilà la question autours duquel la #BloGoma (Blogosphère Gomatracienne) a réunis ces jeunes, principalement des étudiants en Droit, des professionnels de la justice et autres influenceurs de cette ville situé à l’est de la République Démocratique du Congo. N’étant pas personnellement sur place, j’ai suivi cette activé – qui s’inscrivait dans le cadre de la célébration du Mois africain de la justice célébrée par Africtivistes à travers le continent noir – à travers les réseaux sociaux. Merci à la technologie car j’ai même participé au débat.

La panel au débat public
Photo by Bwette Photography, réutilisation autorisée.

Le débat naquit d’un film, « The Prosecutors » évoquant le dilemme sur la justice transitionnelle qui se pose dans une communauté après un conflit violent. Au fond du débat, je lisais que le message que véhiculaient les idées des jeunes débatteurs s’accouplait à celui contenu dans le film qui fut visualiser avant l’exposée dans lequel les experts de la justice mettaient en cause la justice dont l’abus d’usage débouche sur la l’impunité des vrais coupables à nos jours.

« The Prosecutors » un film du réalisé par Leslie Thomas et tourné dans trois pays d’Afrique dont la RDC a interrogé convenablement les textes et le travail de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des peuples (CADH). Pour leur part, les interventions des participants ont tournées autour des histoires des tueries et violations des Droits de l’homme commis dans certains milieux ruraux. Ils en ont exigés aussi l’enquête, les considérant comme crimes graves.

Ce fut une rencontre d’acquisition des grandes valeurs sur la justice et la préservation de la cohésion sociale. La jeunesse de Goma a eu l’occasion des personnes qui ont connu des cas des violences et ont eu un aperçu sur ce qui se passe dans notre milieu.  La région du Kivu ayant connu la guerre depuis plusieurs décennies, le nombre des morts est énorme. La justice y est donc une nécessité.


Le président congolais a-t-il bluffé ou voudrait-il enrichir Tony Elumelu à l’insu de son plein gré ?

Paneliste au Forum 2019 de la Fondation Tony Elumelu, le président de la République Démocratique du Congo a promis mettre en place d’ici la fin du mois de Juillet un fond de garantie au prêt bancaire pour les jeunes. Cette promesse faite par Félix Tshisekedi a déjà fait couler autant d’encre que de salive au pays de Lumumba. Cet article ne vient donc pas relayer l’information mais analyser le contour de son applicabilité dans le contexte de la RDC.

Avant de commencer, j’avoue que j’en suis resté sans mots car, en cas de concrétisation de cette promesse, la RDC sera le premier pays à mettre en place un tel mécanisme sur le plan institutionnel.

Bon je m’explique !

C’est quoi  » Le fond de garantie aux prêts bancaire » que le Président de la République a prévu pour les Jeune?

Le Fond de Garantie aux prêts est un mécanisme ou encore un organisme d’assurance aux prêts qui garantit que le prêteur (la banque) sera remboursé la somme concédée à l’emprunteur (l’entrepreneur) en cas de défaut (non payement) de ce dernier. Que ça soit à l’échéance ou à terme (les termes sont assez technique mais bon, ce n’est pas grave, ça va). Ma définition ne tient pas débout je sais mais c’est à peu près ça.

C’est donc un mécanisme qui rassure la banque que peu importe les difficultés du client emprunteur, elle sera remboursée par de l’argent déjà placé quelque part par ce mécanisme, avec tous les intérêts qui vont avec.

Est-ce possible de le faire au Congo?

Oui, ça l’est. Il suffit par exemple de bloquer une somme d’argent dans une Banque capable de couvrir le montant qui sera déboursé par les institutions de crédit. En cas de défaut. Est-ce opportun? Je dirai oui et non à la fois. Je n’hésite pas à trancher mais connaissant bien mon pays et ses citoyens, je suis convaincu par mon point de vue.

Oui, parce que l’État pourrait permettre aux entrepreneurs d’avoir des fonds à taux de remboursement préférentiel. Et garantir les banques qu’elles ne feront pas des pertes en faisant confiance aux entrepreneurs.
Non, parce que vue la conjoncture, il y a des fortes chances que les sommes allouées aux personnes servent plus à enrichir quelques individus par la caisse de l’État sans forcément créer une quelconque émulation économique.

L’exemple des emprunteurs au près du FPI (Fond de Promotion de l’Industrie) pour la plus part insolvable est en lui-même patent, dans un sens. Dans un autre sens, ce fond peut servir tout bonnement à enrichir des banquiers qui auront donné indirectement un crédit à l’État parce qu’en cas de défaut de paiement, c’est l’État qui paie avec les intérêts subséquents.

Mon avis de citoyen

L’amitié étonnante entre le banquier Tony Elumelu et le Président de la République me pousse à réfléchir et à formuler cette hypothèse : Le premier banquier de son état, ne peut en aucun cas être anodin. Par contre, si le Président lui, contournant le circuit gouvernemental et donc tout contrôle républicain, comme annoncé lors de ce sommet – d’autant plus que ce fond de garantie serait lancé par la Présidence, donc au sein du budget lui alloué ( ce qui reste le fond public), décide de créer ce fond, cela ne pourrait être autrement qu’ une forme de détournement pour fin privé des deniers public.

Pourquoi? Parce que les chances de remboursement étant largement hypothétique de la part des emprunteurs ( ce qui justifie même la réticence naturelle des banques quant au crédit d’ investissement, et ce partout en Afrique), accorder des crédits sur une base de garantie étatique, peut évidemment servir à un banquier comme Tonny Elumelu, dont la Banque UBA exerce déjà dans le pays et dont l’ amitié d’ un autre genre avec le Président, pourrait laisser penser que sa banque gagnerait ce marché, pour non seulement gagner des nouveaux clients en faisant des crédits à taux fallacieusement préférentiel, sans risque aucun, parce que même en cas de défaut de l’ emprunteur c’ est l’ État qui paie, mais aussi de gagner la somme des intérêts accordés et garantis par La Présidence, donc l’ État congolais. Donc soit le Président bluff, soit il veut enrichir Tony Elumelu à l’insu de son plein gré! Ou pas.

Exiger plus de subtilité aux entrepreneurs ?

Avec un fond de garantie, la banque est rassuré ce qui provoquera son laxisme d’ autant plus qu’elle est justement « garantie » quoi qu’il arrive, elle récupérera son dû avec les intérêts souscris. C’est-à-dire zéro risque pour elle. D’où la provocation d’un engouement désordonné.
Et aussi le laxisme de l’emprunteur qui malgré tout, peut ne pas rembourser sans conséquence directe sur ses biens et valeurs parce que le fond va le couvrir, donc forcément un saut vers « la légèreté »; sans compter la partialité dans la sélection des projets à garantir.

Il est plus judicieux de penser en terme d’un fond de capital à risque, où l’éventualité de ne jamais revoir l’argent investi dans une entreprise impose beaucoup plus de rigueur dans le choix des projets à financer. Ici le suivi est plus minutieux car le fond fait partie de l’entreprise et pour subsister comme tel, elle doit faire des bénéfices.